Travestissements
A Kaboul, sous le règne des talibans, une fille d’une dizaine d’années doit se faire passer pour un garçon pour subvenir aux besoins de sa famille qui est privée d’hommes. Avant d’être le sujet de Parvana, une enfance en Afghanistan, c’était déjà celui d’Osama (2003), le premier film afghan à être tourné dans le pays après la chute des Talibans en 2001. Comme dans Parvana, les légendes anciennes aident à supporter la dureté du quotidien.
Au cinéma, quand les hommes se travestissent en femmes par nécessité (pour se cacher ou pour trouver un travail), c’est le plus souvent dans des comédies, comme Certains l’aiment chaud (1959), Tootsie (1982) ou Madame Doubtfire (1993). Quand une femme se fait passer pour un homme, c’est souvent moins marrant. Parvana et la petite fille d’Osama se travestissent pour survivre, comme Gouwa dans Le roi des masques. Dans ce film chinois de 1996, la jeune héroïne devient l’apprentie d’un vieil artiste des rues en cachant, dans un premier temps, son identité.
Restons en Chine avec la plus célèbre travestie du cinéma d’animation : Mulan. La jeune femme ne se déguise pas pour échapper à la misère mais pour remplacer son père au combat. Un des passages obligés du travestissement est le moment où l’héroïne coupe ses cheveux. Avec ce montage, tu peux comparer les coups de ciseaux de Mulan à ceux de Parvana.
Pour finir, un peu de légèreté ! Une fille en garçon, ce n’est heureusement pas toujours dans une histoire triste. La preuve avec She’s the man / L’homme c’est elle (2006), une comédie librement adaptée de la pièce La Nuit des rois de William Shakespeare.