De la bande-dessinée au film
Comment adapter une bande-dessinée au cinéma, notamment lorsque celle-ci se compose de plusieurs tomes ? C’est la question que Pixivore a posé à Yann Samuell, qui a réalisé La guerre des Lulus, sorti en salle en janvier 2023.
Patrick Imbert a réalisé Le sommet des dieux, un film d’animation qui est également l’adaptation d’une bande-dessinée de plusieurs tommes. Dans la vidéo ci-dessous, on l’entend dire « adapter c’est trahir mais ce n’est pas grave« . Le réalisateur a en effet pris de grandes libertés pour adapter le manga japonais : il a opté pour la couleur alors que le manga est en noir et blanc, il a utilisé un tout autre trait pour les dessins, il s’est inspiré essentiellement des tommes 1, 2 et 5…
MANGA
Le sommet des dieux (éditions Kana Eds)
de Jirō Taniguchi et Baku Yumemakura
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FILM
Le sommet des dieux
de Patrick Imbert
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Parmi les autres films que Pixivore adore et qui sont adaptés d’une bande-dessinée, il y a Nausicaä de la vallée du vent.
Si toi aussi tu a aimé ce film et que tu souhaites retrouver son univers du film et passer plus de temps avec ses personnages, Pixivore te conseille de lire le manga écrit par Miyazaki avant de l’adapter au cinéma.
Comme l’écrit Buta Connection – le meilleur site français sur le Studio Ghibli – ce manga est « une épopée magnifique et profonde, le genre d’œuvre qui peut changer notre perception du monde et un exemple pour les générations futures ». Quand le film a été mis en chantier, seuls les deux premiers tomes du manga étaient parus. Miyazaki achèvera les aventures de Nausicaä en bande dessinée seulement dix ans après la sortie du film ! De la page à l’écran, le réalisateur a choisi de faire de nombreux changements. La vidéo qui suit t’en donne quelques exemples 👇
Un troisième film auquel Pixivore s’est intéressé est adapté d’une bande-dessinée : il s’agit du film d’animation Les secrets de mon père, qui raconte une l’histoire de son auteur Michel Kichka, et notamment sa relation avec son père, survivant des camps de concentration nazis.
Pour adapter la bande-dessinée de Michel Kichka, la réalisatrice Véra Belmont s’est bien évidemment inspirer des planches de la BD mais pas uniquement. Pour les personnages, elle a souhaité que le graphisme rappelle la « ligne claire » des BD belges comme Tintin, Gaston Lagaffe, Spirou…
Pour les décors, ce fut un travail de re-création important. Il a fallu reprendre les éléments de la BD, les réimaginer en 3 dimensions et en inventer de nouveaux pour les besoins du scénario du film en prenant en compte de la période à laquelle se déroule l’histoire, les années 1960.
Restons sur l’autobiographie avec Couleur de peau : miel, réalisé par Jung et Laurent Boileau.
Le film est une adaptation des romans graphiques de Jung dans lesquels il raconte son enfance, marquée par son adoption à l’âge de 5 ans. L’auteur est donc ici également l’un des deux coréalisateurs du film.
Pour Jung, l’intérêt de réaliser un film en plus des livres était d’apporter autre chose, comme son voyage en Corée à l’âge adulte qui n’apparait pas dans les 3 premières tomes (la quatrième a été réalisée après le film).
Aussi, Jung a créé seul ses romans graphiques, qu’il s’agisse du texte ou des dessins, tandis que le film est le fruit d’un travail collectif avec des dizaines d’autres personnes, qu’il s’agisse des scènes tournées en Corée du Sud ou de tout le travail d’animation des dessins.
Dans cette troisième partie du making-of du film (à voir en intégralité ici), les deux coréalisateurs reviennent justement sur l’adaptation des romans graphiques de Jung en un film d’animation.
Enfin, impossible de ne pas citer le formidable film d’animation en 2D Persepolis de Marjane Satrapi, qui est l’adaptation de la bande-dessinée de 4 tommes qu’elle a écrite et dessinée et dans laquelle elle raconte 14 années de son existence, de 1979 à 1993.
Pour faire le film, Marjane Satrapi restée très fidèle aux dessins originaux.
La BD 👇
Le film 👇
De la BD au film 👇
Pour en savoir plus sur les films abordés dans cet article, c’est par ici 👇👇