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Le cinéma d'Alain Ughetto

Drôle de carrière que celle d’Alain Ughetto ! Interdit aux chiens et aux Italiens, sorti quand il avait 72 ans, est seulement son cinquième film. Entre 1980 et 1983, il réalise trois courts métrages : L’échelle, La fleur et La boule, qui remporte le César du meilleur court métrage d’animation. Ces films courts, qui utilisent le stop motion comme Interdit aux chiens et aux Italiens, sont des fables sans paroles sur la vie en société. Dans L’échelle, un groupe de personnages s’active sans relâche autour d’une échelle. Dans La boule, tout est une question d’équilibre entre des bonshommes verts et des bonshommes bleus. Dans les deux films, les personnages sont des pantins anonymes en pâte à modeler. Alain Ughetto relie son goût pour la pâte à modeler aux petites sculptures que son père faisait avec la coque en cire du Babybel.

Il faut attendre trente ans pour voir un nouveau film d’Alain Ughetto : Jasmine, son premier long métrage. Il reprend les personnages au design simplifié de L’échelle et de La boule pour raconter son histoire d’amour avec une femme iranienne à la fin des années 1970, l’époque de la révolution islamique (dont parle aussi Persepolis de Marjane Satrapi). Dans ce film autobiographique, souvent classé comme un documentaire, Alain Ughetto mélange l’animation en stop motion et images d’archives. Jasmine est un film moins grand public qu’Interdit aux chiens et aux Italiens mais on y trouve déjà plusieurs éléments marquants de son deuxième long métrage : une histoire très personnelle, des décors faits de matériaux reconnaissables (le polystyrène pour les immeubles de Jasmine, le carton pour les maisons d’Interdit), l’apparition à l’écran des mains du réalisateur.

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