Sukar
Le mot de passe pour regarder la vidéo de l’entretien avec Ilias El Faris ?
C’est la ville où a été tourné le film… sans majuscule 😉
Le mot de passe pour regarder la vidéo de l’entretien avec Ilias El Faris ?
C’est la ville où a été tourné le film… sans majuscule 😉
On commence avec Queen et le clip de Radio Ga Ga (1984) qui intègre des images de Metropolis de Fritz Lang, le premier grand film dystopique.
La chanson est à l’origine du nom de scène Lady Gaga qui apparaît dans plusieurs clips aux univers dystopiques (Alejandro ou Rain On Me avec Ariana Grande). Elle s’est à son tour inspirée de Metropolis pour une session photo où elle reprend le look de la “gynoïde” (robot femme) du film de 1928 – comme Beyoncé, Kylie Minogue ou Janelle Monàe sur la pochette de son premier album.
Metropolis est l’aussi l’inspiration principale d’Express Yourself de Madonna (1989), qui reste l’un des clips les plus chers jamais tournés.
Un peu de rap avec Turn It Up (Remix) / Fire It Up de Busta Rhymes (1997).
Sur une musique samplant le générique de K-2000 (la série avec la voiture qui parle !), on a l’impression de regarder la bande-annonce d’un film post-apocalyptique bien énervé…
Pas de trucage ni de décor futuriste dans The Suburbs (2010), clip réalisé par Spike Jonze (Max et les Maximonstres, Her) pour le groupe canadien Arcade Fire. Comme on peut le lire dans les commentaires de la vidéo sur youtube, certaines images ne sont plus totalement de la fiction dans les Etats-Unis de 2020.
Stromae est un dictateur dans Ta fête (2013), clip mixant les univers d’Hunger Games et du Labyrinthe.
Comme dans de nombreuses dystopies, on y assiste à une version moderne des jeux du cirque de la Rome antique.
La majorité des films de Jafar Panahi mettent des personnages féminins au premier plan. L’héroïne de son premier film, Le Ballon blanc (1995), s’appelle Razieh. C’est une petite fille têtue et un peu pleurnicharde qui veut acheter un poisson rouge pour le Nouvel An iranien (qui est fêté le premier jour du printemps).
Jafar Panahi fait de nouveau appel à Aida Mohammadkhani, l’interprète de Razieh, pour le rôle principal de Le Miroir (1997). Le problème de Mina est plus sérieux que celui de Razieh : sa mère n’est pas venue la chercher à la sortie de l’école et elle doit trouver son chemin dans les rues embouteillées de Téhéran alors qu’elle ne connaît pas son adresse. Au milieu du film, on assiste à un incroyable moment de rébellion : l’actrice en a assez d’être filmée et elle quitte le tournage !
Avec Le Cercle (2000), Jafar Panahi quitte le monde de l’enfance pour aborder sans détours la condition féminine en Iran. Dans ce film, il suit, l’une après l’autre, six femmes en butte aux préjugés et aux interdits de leur société. Narges, une ancienne prisonnière qui n’a pas le droit de voyager seule, est l’une d’elles. Remarque, dans l’extrait que tu peux voir ici, la façon dont la caméra la suit en de longs plans qui nous font partager sa peur d’être arrêtée.
Depuis qu’il tourne sans autorisation, Jafar Panahi est devenu, par nécessité, l’acteur principal de ses films. Cela ne l’empêche pas de continuer à s’intéresser au sort des femmes. Dans Taxi Téhéran (2015), il accueille dans sa voiture deux femmes de caractère : sa nièce Hana et l’avocate Nasrin Sotoudeh, qui défend une jeune femme dont l’histoire rappelle celle des supportrices de Hors jeu. Nasrin Sotoudeh a été condamnée en 2018 à 33 ans de prison et 148 coups de fouet pour avoir défendu les Iraniennes qui luttent contre le voile obligatoire. Une pétition demandant sa libération a recueilli 1,5 millions de signatures autour du monde. En mars 2021, Jafar Panahi a enregistré un message de soutien à son amie.
Les Trois Visages du dernier film de Jafar Panahi, en 2018, sont des visages de femmes. Le film débute par l’appel à l’aide de Marziyeh, une jeune femme qui est, comme les supportrices de Hors jeu, empêchée de pratiquer sa passion.
Si tu as lu l’article le cinéma de Jafar Panahi, tu sais que celui-ci n’a plus le droit de réaliser de films en Iran. Depuis la révolution iranienne de 1979 (date depuis laquelle les femmes n’ont plus le droit d’aller au stade), toute la production culturelle iranienne est en effet contrôlée par le régime islamique, qui censure les critiques à son égard et à l’égard de la société iranienne dans son ensemble. La musique dite « occidentale », dont le rap par exemple, ne sont pas autorisés. La loi interdit aussi que les chanteuses et les musiciennes se produisent seules sur scène face à un public. Pour pouvoir le faire, elles doivent être en groupe ou accompagnées d’un homme.
Mais ces lois très strictes n’empêchent pas les iraniens et les iraniennes de créer et de dénoncer, comme continue de le faire malgré tout Jafar Panahi et comme Justina, qui fait du rap depuis ses 15 ans. Les tubes qu’elle enregistre sont distribués via des plateformes pirates hébergées aux États-Unis. À visage découvert, elle prend des risques pour faire acte de résistance et dénoncer la situation des femmes.
Voici un petit reportage de l’Obs qui t’en dira plus sur Justina ainsi que deux de ses titres.
Si, pour toi, cinéma d’animation = dessins animés pour les bébés, tu te mets de doigt dans l’œil (et pour regarder des films, c’est pas très pratique). Pixivore te démontre ici que tu peux t’éclater à regarder des films d’animation sans grande difficulté car un paquet de courts-métrages sont librement accessibles sur le web.
Pour démarrer cette watchlist, commençons par le commencement : l’image animée est née avec le cinéma avec l’invention de jouets d’optiques aux noms bizarres que tu peux découvrir sur le site de CICLIC.
Le réalisateur Alexandre Dubosc s’est inspiré de l’un d’eux, le zootrope, pour réaliser ses films « caketrope » que tu peux voir sur sa chaîne Youtube.
Les tout premiers dessins animés nous montrent déjà que l’animation est un terrain de jeu pour les esprits débridés comme celui du français Emile Cohl qui réalise Fantasmagorie en 1908.
En 1914, l’américain Winsor McCay réalise Gertie the dinosaur, un film dans lequel des acteurs parlent à un dinosaure de dessin-animé.
Cocorico ! La France et l’un des pays le plus dynamiques dans la production de films d’animation. Nous avons de très nombreuses écoles où apprendre les métiers de l’animation dont certaines sont très réputées. Tu as envie d’en savoir plus ? Ca tombe bien, pour Pixivore, la curiosité est un excellent défaut et nous avons décidé de t’aider à retrouver sur Internet les films réalisés par les élèves durant leur études juste en cliquant sur le nom de ces grandes écoles :
Nous t’avons fait une petite sélection de films qui nous plaisaient. N’hésite pas à nous donner ton avis.
D’abord, on commence avec une course-poursuite hallucinante et haletante entre une camionnette et… des poulpes ! à voir ici dans Oktapodi
Rien ne va plus dans le monde des marques, Ronald McDonald a pété un câble dans le film Logorama du collectif By H5.
Quand on a la poisse et qu’on la distribue aux autres, ça donne Les chroniques de la poisse : pas de peau pour l’ours d’Osman Cerfon.
Immersion impressionnante parmi un groupe de singes habitant les montagnes enneigées du Japon avec Hors de l’eau, réalisé par des étudiant.e.s des Gobelins.
Ryad Sattouf adapte sa BD Les cahiers d’Esther en série TV. C’est un peu le journal intime d’une collégienne depuis ses 10. Et si tu veux lire la BD, le tome 5 (Histoire de mes 14 ans) vient de sortir.
Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même) est aussi l’adaptation pour la TV d’une BD de Marion Montaigne qui nous explique les sciences avec beaucoup d’humour.
Maintenant que nous t’avons convaincu.e qu’il y a d’autres films d’animations que ceux que regarde ta petite sœur tous les matins avant d’aller à l’école, nous comptons sur toi pour aller chercher des pépites et nous les faire partager.
Un grand merci à Sabine Zipci de l’AFCA (Association française du cinéma d’animation) qui nous a aidés à composer cette watchlist !
Si tu aimes les jeux vidéo ou le cinéma d’animation d’inspiration japonaise, tu as forcément déjà entendu parler de DOFUS. Non ? Eh bien, parlons-en camarade.
DOFUS, c’est plusieurs choses. C’est d’abord un jeu vidéo créé par le studio Ankama (basé à Roubaix) et sorti en 2004. Le but du jeu est simple : les joueurs et joueuses doivent retrouver six Dofus (des œufs de dragon géants qui rendent presque invisible celui ou celle qui les capture). Le problème, c’est que ces Dofus sont dispersés aux 4 coins d’un univers médiéval-fantastique dont je te propose de découvrir les traits ci-dessous :
Mais DOFUS, c’est également un film d’animation sorti, là encore, par le Studio Ankama en 2015 (soit 11 ans plus tard que le jeu vidéo). Mais le vrai nom du film, c’est Dofus, Livre 1 : Judith et en voici la bande-annonce :
Je suis persuadé que tu as d’autres exemples de jeux vidéo, de livres et de bandes dessinées qui sont devenus des films ou des films d’animation. Ou l’inverse : des films qui sont devenus des jeux vidéo… car l’adaptation (le fait de transformer un jeu vidéo en film, par exemple) est un procédé dont se nourri le cinéma depuis très longtemps. Si tu veux en savoir plus sur les raisons qui ont poussé le Studio Ankama à adapter ce jeu vidéo en film, regarde cette série en 3 mini-épisodes (en cliquant sur les visuels). C’est passionnant et c’est maintenant !
A un arrêt de bus, situé à peu près au milieu de nulle part, des jeunes attendent, téléphones portables en mains, lorsque soudain : plus de réseau…
C’est le point de départ proposé par l’ARCI et CinéLigue à des jeunes des Hauts-de-France lors d’ateliers de réalisation d’une web-série.
Autre principe du projet : les participant.e.s de chaque département réalisent une saison. Cela donne Réseaux, dont la première saison, réalisée par le groupe du Nord, est à découvrir ci-dessous.
[article écrit pendant le premier confinement en avril 2020, quand tout le monde cru que c’était la fin du monde]
En temps normal, on en voit passer des centaines ou des milliers par semaine sur nos applications favorites. Tu vois de quoi je veux parler ? Non, non, je ne parle pas de vidéos de chatons (même si j’adore les chats et qu’il y aurait beaucoup de choses à dire sur le rapport que le cinéma entretient avec le monde animal…), je parle de vidéos de danse !
Pendant ces deux mois de confinement, le rythme du monde a ralenti mais beaucoup de personnes (dont tu fais partie, j’en suis sûr) ont accéléré le tempo en transformant leurs salons en véritables pistes de dance. Que ce soit sur Tik-Tok, Instagram ou Youtube, des centaines de millions de vidéos de danse ont été postées et partagées pour le plus grand bonheur… de notre ennui confiné.
Comme tu le sais, les salles de spectacles sont fermées, donc impossible pour les danseurs et danseuses professionnel.le.s de danser devant un public. Par chance, les réseaux sociaux leurs permettent de continuer de partager avec nous leurs créations depuis leur lieux de vie (les scènes huis-clos n’ont jamais été aussi à la mode).
On a donc sélectionné pour toi quelques vidéos qui te permettront de voir comment des compagnies de danse professionnelles ont trouvé dans les images une nouvelle scène sur laquelle danser ! Let’s dance.
L’occasion aussi pour nous de te rappeler que le cinéma s’intéresse depuis longtemps à la danse, la preuve en images !