Justina, rappeuse en Iran
Si tu as lu l’article le cinéma de Jafar Panahi, tu sais que celui-ci n’a plus le droit de réaliser de films en Iran. Depuis la révolution iranienne de 1979 (date depuis laquelle les femmes n’ont plus le droit d’aller au stade), toute la production culturelle iranienne est en effet contrôlée par le régime islamique, qui censure les critiques à son égard et à l’égard de la société iranienne dans son ensemble. La musique dite « occidentale », dont le rap par exemple, ne sont pas autorisés. La loi interdit aussi que les chanteuses et les musiciennes se produisent seules sur scène face à un public. Pour pouvoir le faire, elles doivent être en groupe ou accompagnées d’un homme.
Mais ces lois très strictes n’empêchent pas les iraniens et les iraniennes de créer et de dénoncer, comme continue de le faire malgré tout Jafar Panahi et comme Justina, qui fait du rap depuis ses 15 ans. Les tubes qu’elle enregistre sont distribués via des plateformes pirates hébergées aux États-Unis. À visage découvert, elle prend des risques pour faire acte de résistance et dénoncer la situation des femmes.
Voici un petit reportage de l’Obs qui t’en dira plus sur Justina ainsi que deux de ses titres.