Alpinisme et escalade
« Pourquoi tu fais ça ? » demande Fukumachi à Hoji, dont on entendra la réponse à la toute fin du film. C’est aussi une question que pose le réalisateur allemand Werner Herzog à Reinhold Messner, une légende italienne de l’alpinisme, dans Gasherbrum, la montagne lumineuse (1985), l’un des deux moyens métrages du programme Les Ascensions de Werner Herzog (qui fait aussi partie du catalogue Collège au cinéma). Werner Herzog s’y intéresse moins à l’exploit de Messner (l’ascension en une seule expédition des deux plus hauts sommets de la chaîne Gasherbrum, entre la Chine et le Pakistan) qu’à ce qu’il motive à prendre de tels risques.
« Pourquoi tu fais ça ? » est aussi une question posée à Samy, le héros de L’ascension (2017), qui décide de gravir l’Everest alors qu’il n’a aucune expérience de l’alpinisme. Dans ce film librement inspiré d’une histoire vraie, la motivation de Samy est moins mystérieuse que celles d’Habu et de Messner : il tente d’atteindre le plus haut sommet du monde par amour pour Nadia.
Dans les fictions et les documentaires sur l’alpinisme, les séquence d’ascension sont souvent pleines de suspense (tombera ? tombera pas ?). Dans les films sur l’escalade en solo intégral, où le grimpeur n’utilise que ses mains, c’est encore plus tendu. Si tu veux frissonner, regarde Free Solo (2018), où l’Américain Alex Honnold part à l’assaut d’une paroi verticale de 975 mètres.
Parmi les grimpeurs qui ont fait connaître l’escalade libre (avec protections et cordes) ou en solo intégral (sans), il y a le Français Patrick Eidlinger. Tu peux le voir à l’œuvre dans l’impressionnant court métrage La vie au bout des doigts (1982), considéré comme le premier film sur l’escalade.
Les femmes sont présentes depuis les débuts de l’alpinisme au 19ème siècle mais, comme dans d’autres sports, leur contribution a été longtemps ignorée. Ballade à Devil’s Tower (1992) s’intéresse à deux ascensions de la Française Catherine Destivelle, qui fut la meilleure grimpeuse mondiale à partir de la fin des années 1980.