Des films en costume

Dans les classements des meilleurs films se déroulant au 18ème siècle, Barry Lyndon (1975), qui raconte l’ascension sociale puis la chute d’un jeune Irlandais désargenté, est souvent à la première place. On retrouve dans Ridicule (qui est aussi bien classé !) des scènes d’intérieur uniquement éclairées par les sources d’éclairage de l’époque (bougies, cheminée). Mais la mise en scène de Stanley Kubrick est bien différente de celle de Patrice Leconte : compare la rencontre entre le héros de Barry Lyndon et sa future femme avec les premiers moments du couple Ponceludon-Mathilde.

Ridicule ne propose pas vraiment un portrait flatteur de Marie-Antoinette. Dans le Marie-Antoinette de 2006, la dernière reine de l’Ancien Régime est beaucoup plus sympathique. Pour nous faire partager les sentiments de son héroïne, la réalisatrice Sofia Coppola utilise parfois les anachronismes et un montage style clip.

Dans l’ouverture de Ridicule, Patrice Leconte nous fait comprendre qu’il n’a pas voulu faire un film en costumes comme les autres. Avant de nous montrer un élément choquant, la caméra suit les personnages d’une façon très dynamique. Dans La Princesse de Montpensier (2010), Bertrand Tavernier a aussi voulu dépoussiérer le genre du film historique. Dans ce film situé au 16ème siècle, la caméra et les personnages sont toujours en mouvement.

Et si on sortait de l’Europe ? The Woman King (2022) nous fait découvrir les Agojié, des guerrières protégeant le royaume du Dahomey au 19ème siècle.