Les peintures de Jules Breton
Au début du film, Agnès Varda se rend au Musée des beaux-arts d’Arras pour filmer la célèbre glaneuse de Jules Breton.
La glaneuse de Jules Breton, 1877
Jules Breton a peint de nombreuses autres glaneuses.
Les glaneuses de Jules Breton, 1854
Le rappel des glaneuses de Jules Breton, 1859
Né à Courrières dans le Pas-de-Calais en
Autoportrait de Jules Breton, 1895
Courrières
Lorsqu’à travers ta brume, ô plaine de Courrière,
L’ombre monte au clocher dans l’or bruni du soir,
Que s’inclinent tes blés comme pour la prière,
Et que ton marais fume, immobile encensoir ;
Quand reviennent des bords fleuris de ta rivière,
Portant le linge frais qu’a blanchi le lavoir,
Tes filles le front ceint d’un nimbe de lumière,
Je n’imagine rien de plus charmant à voir.
D’autres courent bien loin pour trouver des merveilles ;
Laissons-les s’agiter : dans leurs fiévreuses veilles,
Ils ne sentiraient pas ta tranquille beauté.
Tu suffis à mon cœur, toi qui vis mes grands-pères,
Lorsqu’ils passaient joyeux, en leurs heures prospères,
Sur ces mêmes chemins, aux mêmes soirs d’été.
Jules Breton, Les champs et la mer
il est devenu célèbre pour ses peintures sur la paysannerie de la seconde moitié du XIXe siècle, une époque marquée par l’industrialisation et par l’exode des campagnes vers les villes. Il a notamment peint de nombreuses paysannes.
Une paysanne au repos de Jules Breton, 1852
Le retour des champs de Jules Breton, 1871
Jeune fille gardant des vaches de Jules Breton, 1872
Le repos de faneuses de Jules Breton, 1873
La Saint-Jean de Jules Breton, 1875
Laveuses de la côte bretonne de Jules Breton
À travers champs de Jules Breton, 1887
Été de Jules Breton, 1891
Contrairement à Jean-François Millet, dont on retrouve également les célèbres glaneuses au début du film d’Agnès Varda (cf. ci-dessous), les peintures de Jules Breton représentent les tâches paysannes dans une ambiance légère, joviale et lancinante, dressant un tableau quasi idyllique qui idéalise la vie paysanne.
Sur les toiles de Jean-François Millet, qui cherchait à peindre la vérité, se dégage au contraire une certaine noirceur et une dureté qui témoignent des conditions de travail et de vie difficiles des paysan.ne.s de l’époque. Une réalité qui n’est pas présente dans le travail de Jules Breton, qui satisfait cependant les goûts du public et des milieux académiques de l’époque.